Je t'appellerai regret
Tant qu'à mes tempes insomniaques
Ton écho fusillé
Te fera belle et moi si laid
Je t'appellerai absence
Tant que mes bras épuisés
Chercheront dans le sommeil
La forme de tes hanches
Je t’appellerai futur
Tant que vivra l’espoir
Espoir brisé, cassé, mais plus têtu
Qu’une vengeance
Je t’appellerai ma vie
Tant que ma propre vie
Sera fantôme
Et puis...
Et puis...
Un soir...
Je ne t’appellerai plus
Une fois mort à mon tour
Une fois mort pour nous deux
Je ne t’appellerai plus
Mon regret, mon absence, mon futur, ma vie
Tu ne seras plus
Qu’un visage flétri
Pleurant comme se seront vidés
Tombant comme seront tombés
En corolles mortuaires
Mes souvenirs de salaud
Mes souvenirs d’indécis