Je suis l’Homme calcaire
Falaise pleine de rigoles
Creusé de mille rivières
Allez, prends ce que tu veux
Tout s’envole, alors serre-
Moi contre ton coeur-cage
Fermé par ces oeillères
Collées sur nos visages
Je suis l’Homme calcaire
Creusé de l’intérieur
Ouvert comme un estuaire
Allez, prends ce que tu peux
Tout s’érode, alors vole
Un peu de mon regard-lierre
Qui s’accroche comme une ronce
De tout mon coeur à tes paupières
Tu es la Femme-Vent
Soufflée par tous les temps
Celle qui me ronge
De l’extérieur pendant
Qu’au fond de moi s’allonge
Le réseau de mes fissures
Notre histoire est une sculpture
Toi
l’artiste
Moi
l’usure