TOUJOURS DE LA RUE REMONTE


Toujours de la rue remonte

Ce bruit de pas, quand je n'y suis plus

Cliquetis vaporeux

Plein d'une grâce longue

Dont le rythme dessine en creux

Dans le silence, entre les pas

Une silhouette que je ne vois pas


Silhouette suspendue

A ma course déjà perdue

Alors que je me précipite

A ma fenêtre vide de vue


Et déjà

Plus bas, plus rien, ni pas, ni bruit

Que le reflet qui luit

De ma tête sur le bitume

Et alors que je referme

Ma fenêtre d'amertume

Je vois cinquante mains

Soupirantes comme les miennes

Au regret comme une écharde

Clores leurs persiennes

Au regret comme une écharde

Sous les sifflets de la rue goguenarde

"Raté" disent ces doigts

"Raté" claquent les volets

"Peut être demain","peut être demain"

Siffle moqueuse la rue

Qui seule a vu.


Toujours de la rue remonte

Ce bruit de pas, quand je n'y suis plus

Cliquetis suave

Plein d'une grâce grave

Dont le rythme dessine en creux

Dans le silence, entre les pas

Cette silhouette que je rate à chaque fois


Silhouette suspendue

A ma course déjà perdue

Qui dans un écho subsiste

Alors que je me précipite


Et déjà

Plus bas, plus rien, ni pas, ni bruit

Que le reflet qui luit

De ma tête sur le bitume

Et alors que je referme

Ma fenêtre d'amertume

Je vois cinquante mains

Soupirantes comme les miennes

Au regret comme une écharde

Clores leurs persiennes

Au regret comme une écharde

Sous les sifflets de la rue goguenarde

"Raté" disent ces doigts

"Raté" claquent les volets

"Peut être demain","peut être demain"

Siffle moqueuse la rue

Qui seule a vu.